Le site antique d'Arykanda
La visite d’Arykanda se mérite, car comme souvent dans la région, la ville est construite à flanc de montagne sur cinq larges terrasses qu’il faut atteindre par des chemins caillouteux et en pente. Mais une fois installés sur les gradins du théâtre, la vue qui s’étend sur la vallée et les montagnes alentour vous récompense de tous vos efforts.
Informations pratiques :
Le site d’Arykanda se trouve à 30 km de Finike à l’intérieur des terres sur la route d’Elmali.
Après le bourg d'Arif vous verrez à votre droite un petit marché avec un restaurant qui s’est créé autour d’une source. Les routiers s’y arrêtent et il est fort agréable de s’y installer pour se rafraîchir ou se sustenter avant ou après la visite des fouilles. La petite route menant au site part d'ici, soyez vigilants, un camion stationné peut masquer le panneau !
Prenez ainsi la petite route à droite – bien fléchée – qui grimpe entre les plantations de grenadiers jusqu’au petit parking et la billetterie.
Adresse : Elmali Finike Yolu à Arif Coordonnées GPS du parking : N36.512718, E30.058755
Accès au site payant. Ouvert tous les jours.
En été : de 9h00 à 19h00.
En hiver : de 9h00 à 17h00.
Pour la visite de la ville antique nous vous recommandons d'être équipé de baskets et d'emporter de l'eau en quantité suffisante surtout par forte chaleur. La visite ne présente pas de grosses difficultés mais le site est étagé en 5 terrasses reliées entre elles par de fortes pentes. La chaleur peut être difficile à supporter.
Histoire d'Arykanda :
La ville, une des plus anciennes de Lycie, s’est créée au IIème millénaire av.-J.C. Au IIème siècle av.-J.C. elle fait partie de la ligue lycienne, mais la réputation de vie licencieuse de ses habitants fait qu’elle n’y jouera jamais un rôle important.
Elle suit le destin de la région, appartenant successivement aux Perses, à Alexandre le Grand, aux séleucides, puis à Rhodes. La ville adoptera rapidement le mode de vie et la culture grecque, mais c’est sous la domination romaine, qu’enrichie par le commerce du bois, qu’Arykanda se couvre des monuments prestigieux que l’on peut voir actuellement. Elle se rebâtit après les tremblements de terre de 141 et 240 et devient pendant l’Empire byzantin, sous le nom d’Oricanda, le siège d’un évêché.
Au VIIème siècle, un nouveau tremblement de terre signe le déclin de la cité qui est définitivement abandonnée au XIème siècle.
La ville fut redécouverte au XIXème siècle par un anglais, Charles Fellows, et les fouilles se poursuivent actuellement sous la direction de l’Université d’Ankara.
A visiter
Munissez-vous d’eau et de chaussures adaptées, car la ville a été construite sur cinq terrasses, adossées à la parois rocheuse et reliées entre elles par des pentes assez raides. La tranquillité du site encore peu visité, la vue sur la plaine et les montagnes, vous laisseront un souvenir inoubliable.
En montant vers les thermes, visibles de loin, vous verrez d’abord les ruines d’une basilique chrétienne avec de belles mosaïques au sol, puis un petit forum avec des colonnes aux quatre coins. Les thermes, d’époque romaine, sont spectaculaires, les murs s’élevant sur deux étages. A l’intérieur, l’hypocauste des pièces chauffées est bien conservé.
Au-dessus, la rue des tombeaux domine les thermes permettant ainsi de voir toutes leurs dimensions. Ces tombeaux grandioses imitent le plus souvent la façade d’un petit temple.
Revenez sur vos pas et à droite grimpez jusqu’à l’agora inférieure qui présente à l’est les ruines de quelques magasins.
L’agora était reliée à l’odéon par un portique en bois aujourd’hui disparu. L’odéon du IIème siècle ap.-J.C. pouvait servir de petit théâtre pour les déclamations poétiques, mais surtout de lieu d’assemblée (bouleutérion) pour les citoyens de la ville. Taillés dans la colline, les sièges et les murs étaient recouverts de marbre. Sa façade, avec trois ouvertures, donne sur la vallée.
Au-dessus, le théâtre du Ier siècle est en excellent état de conservation et comporte vingt rangées de sièges. Bien que d’époque romaine, sa construction est grecque, profitant de la pente de la montagne pour y tailler les sièges. Vision très romantique, un pin a descellé un gradin et vous procurera un peu d’ombre.
Sortez du théâtre et grimpez dans les éboulis jusqu’au stade. Celui-ci, vu la configuration du terrain, ne comporte des sièges que du côté de la montagne.
La visite peut se poursuivre vers la ville haute, mais la montée reste assez difficile et ses ruines ne présentent pas actuellement un grand intérêt.