La cité antique de Pergé
Le site antique de Pergé est situé à une quinzaine de kilomètres d'Antalya dans une riche plaine. Cet ensemble de ruines est un superbe exemple de cité gréco-romaine. Vous pourrez y découvrir un très bel ensemble sur un site facile d'accès et agréable à visiter.
Des fouilles sont toujours en cours et, au fil des ans, de nouveaux monuments sont régulièrement mis à jour et ouverts à la visite.
Informations pratiques :
Le site de Pergé est situé à 17km à l'Est d'Antalya dans la ville d'Aksu. Empruntez la route D400 en direction d'Alanya si vous venez d'Antalya et quittez la route au niveau d'Aksu en suivant les panneaux indiquant Perge.
Coordonnées GPS du parking de Pergé : N36.959835, E30.853303
Grand parking aménagé.
Accès au site payant. Ouvert tous les jours.
D'avril à octobre de 9h00 à 19h00. De Novembre à Mars de 9h00 à 17h00.
Point de vente de souvenirs, boissons et grignotage à l'entrée du site.
La visite est aisée, le site étant plat et bien entretenu. Pensez à emmener de la boisson en quantité suffisante surtout pendant les périodes chaudes, le site ne proposant que très peu d'endroits ombragés.
Comptez 2 à 3 heures de visite pour le site.
Histoire de Pergé :
Les grecs de l'antiquité font remonter la fondation de la ville à la fin de la guerre de Troie, en 1275 avant JC, mais son histoire semble bien plus ancienne (1986 avant JC) d'après une tablette Hittite.
L'installation des grecs à cet emplacement se justifie par la fertilité de la plaine, la présence d'une hauteur pour se défendre et la présence d'une rivière, navigable jusqu'à la mer. Sa situation, à l'intérieur des terres avait aussi pour avantage d'être hors de portée des attaques pirates, fréquentes à cette époque.
Lors des conquêtes d'Alexandre le Grand, la ville accueille le conquérant en 333 avant Jésus Christ sans opposer de résistance mettant ainsi fin à la domination Perse.
Lors du partage de l'empire d'Alexandre, la ville devient une partie du royaume Séleucide jusqu'en 190 avant JC date à laquelle elle entre dans le royaume de Pergame. En 133 avant JC, la dynastie régnante s'éteint et le royaume devient propriété de Rome. La ville prospère dans l'empire romain et devient un centre urbain très important. L'essentiel des ruines aujourd'hui visibles datent de cette époque.
Les apôtres Paul et Barnabé passent à Pergé en 46 après JC dans leur mission d'évangélisation. La ville deviendra un important centre du christianisme de la région. La ville est d'ailleurs l'un des points de départ de "la route de Saint Paul" qui est un chemin balisé de la région.
A partir du VIIème siècle la ville est progressivement abandonnée probablement en raison des incursions arabes.A visiter
Après avoir passé la billetterie dirigez-vous vers l'entrée du site de Pergé et passez la porte romaine construite au début du IVème siècle. (Laissez sur votre gauche le stade, vous pourrez le visiter en repartant).
Passé cette porte, vous débouchez sur une grande place qui était bordée d'un côté par un grand nymphée (fontaine monumentale) dédié à l'empereur Septime Sévère. Certaines des statues sont exposées au musée d'Antalya. L'ensemble, dont les bassins, bien conservé donne une idée de la beauté du monument. Un accès aux thermes était possible depuis cet endroit. En face, les vestiges peu visibles d'une ancienne basilique
Passez devant (sans les franchir) les 2 tours rondes monumentales de couleur rouge ocre qui encadraient l'entrée de la ville à la période hellénistique. Ces belles tours en pierre de taille sont devenues le symbole de la ville de Pergé !
A gauche vous accédez aux thermes Sud de Pergé. Vous découvrirez tout d'abord la palestre bordée de colonnes, espace où l'on pratiquait des exercices physiques, la lutte et de la gymnastique. Sur la gauche deux salles de repos et de baignade.
Vous pénétrez ensuite dans les thermes eux-mêmes, comprenant les salles habituelles que sont le frigidarium avec une piscine d'eau froide, le tepidarium à l'eau tiède et le caldarium à l'eau chaude. Le sol est éventré à plusieurs endroits, ce qui vous permettra de bien voir le réseau en sous-sol où circulait l'air destiné à chauffer les différentes zones.
De même vous remarquerez certains fragments de mosaïques et de plaques de marbre qui décoraient richement ce lieu. Des socles de statues sont encore visibles.
En ressortant des thermes, passez à l'arrière des 2 tours rondes pour atteindre la cour située derrière. Cette cour, en forme de fer à cheval, a été richement décorée dans les années 120 après JC sous l'impulsion d'une riche native de Pergé, Plancia Magna, mariée à un sénateur romain et elle-même descendante de rois de la région. Les murs de la cour sont couverts de marbre et ornés d'une colonnade à deux étages. Les niches supérieures de la colonnade étaient ornées des statues des fondateurs mythiques de la ville, Mopsos et Calchas, alors que les niches inférieures abritaient des statues de dieux tels qu’Hermès, Aphrodite et Pan. Les statues retrouvées ici sont visibles au musée d'Antalya.
La cour était fermée du côté Nord par un arc de triomphe à 3 entrées. Cet arc était décoré de statues d'empereurs romains ainsi que de hauts personnages de l'empire.
Ressortez de la cour en ayant les tours dans votre dos et dirigez-vous à droite vers l'agora. Ce vaste espace carré de 65 mètres de côté, construit au IIème siècle après JC, était le lieu de rassemblement politique et économique de la cité. Tout autour, sous la colonnade à chapiteaux corinthiens, étaient installées des boutiques. Des mosaïques ornaient le sol, on peut encore en apercevoir des fragments sous le gravier. Au centre de la place, vous retrouverez les traces d'un petit temple rond.
Quittez l'agora pour emprunter la voie à portiques, axe principal de la ville orienté Nord/Sud qui correspondait au cardo, typique de l'organisation des villes romaines. Cette rue de 300 mètres de long et 20 mètres de large était bordée d'une colonnade sous laquelle on trouvait des boutiques. Au centre, un canal de 2 mètres de large faisait ruisseler de l'eau avec un effet de cascade obtenu par des barrières disposées tout du long. Remarquez, du côté droit, 4 colonnes portant des bas-reliefs dont une Artémis et un homme en toge devant un autel.
Poursuivez jusqu'à atteindre le petit arc de Démétrius et Apollonius qui marque ainsi l'intersection avec l'autre axe principal de la ville. En continuant vous arrivez au nymphée d'Hadrien où s'achève la voie à portiques. Ce nymphée monumental comportait 2 arches qui donnaient accès à l'acropole et comporte en son centre une statue du dieu Kestros, le dieu du fleuve. Les statues de l'empereur Hadrien qui étaient présentes sont désormais au musée d'Antalya.
Le chemin continue à l'arrière du Nymphée pour rejoindre l'acropole qui à ce jour ne présente aucun intérêt, les ruines n'étant pas dégagées.
Revenez sur vos pas jusqu'à l'arche. La voie à colonnes croise la voie transversale Est-Ouest qui rejoint la nécropole en voie de dégagement vers l'Est.
Dans la direction opposée, vers l’ouest, la rue bordée d’une belle colonnade vous mènera vers les vestiges d'une palestre, du nymphée de Caracalla, aux thermes Nord et à la porte Ouest de la ville. A noter dans l'un des bâtiments de la colonnade une très belle mosaïque illustrant le sacrifice d’Iphigénie.
Revenez sur vos pas en direction du parking. Peu avant la sortie, le stade bien conservé, daté du IIème siècle après JC avait une capacité d'accueil de 12 000 personnes réparties sur 12 rangées de gradins en U. Les gradins reposent sur des structures voûtées qui abritaient les passages vers le stade ainsi que des boutiques. A l'intérieur du stade vous trouverez aussi différents éléments sculptés stockés ici.
Avant de repartir, rejoignez le théâtre situé de l’autre côté de la route. Construit au IIème siècle après JC dans le style gréco-romain, il pouvait accueillir 15 000 personnes.
Impressionnant et bien conservé, il était richement décoré avec en particulier le mur de scène décoré de la vie de Dionysos, le dieu du vin, auquel étaient dédiés les jeux théâtraux. Kestros, dieu du fleuve coulant à proximité est aussi honoré. Des éléments du théâtre sont aussi visibles au musée d'Antalya.